U2 ou rien
Nous sommes maintenant à la fin des années 80, entre 1989 et 1990. Je termine mes années collèges. Là-bas, en écoutant les Simple Minds ou Midnight Oil, avec cette passion exacerbée pour la musique à 13 ans, je suis déjà un extra-terrestre.
De source sûre (Art-Rock), il est formellement interdit de citer certains noms sur un blog de musique qui se veut un tant soit peu sérieux. C'est pourquoi il m'est impossible de dire que j'ai découvert Bryan Adams avant Kevin Costner, avec Hearts on Fire, et que je distille l'album Into The Fire à mes copines qui en échangent me refourguent leur 101 de Depeche Mode.
Et bien que nous ayons tous déjà hurlé en levant la jambe pendant les balloches sur Sunday bloody sunday, il est strictement interdit d'écrire avec sérieux la lettre et le chiffre : U2.
Pourtant, dès 1987, ils ont déjà réussi à enregistrer l'album parfait : à la production, Eno & Lanois (et Steve Lillywhite et Flood dans l'ombre), à la photo Corbijn - que des manchots - et autant de singles imparables : Where The Streets Have No Name, I Still Haven't Found (What I'm Looking For) ou With Or Without You.
Les petits gars dublinois de la new-wave rebelle découvre les grands espaces et le folk américains, choc des genres et des cultures.
Si en 1987, je suis trop jeune pour me rendre compte de l'impact (sortent la même année Document de REM ("qui ?" de l'époque) et les Smiths ne sont pas loin), il me semble que le groupe est pourtant respecté par une tranche importante de la population, pointue ou grand public.
Quand sort Rattle & Hum, c'est le buzz total à la radio à la télévision. On y voit le très beau clip de All I Want Is You, des extraits du film événement et éponyme qui retrace la tournée du groupe aux Etats-Unis, on y entend l'incroyable version gospel de I Still Haven't Found.
Et de me précipiter pour me procurer le si beau double-album. J'en apprends les paroles par coeur et m'obstine à me laisser pousser les cheveux façon The Edge. J'ai trouvé un genre, un style. Et cette année-là, même si j'assiste à mon deuxième concert d'un groupe fétiche (Midnight Oil, mai 1990 - tournée Blue Sky Mine), U2 devient le grand référent, mainstream sans ridicule, efficace dans les mélodies comme dans les textes (Hawkmoon 269).
Peuvent alors disparaître les années 80, les années collège, les années d'enfance, s'ouvre le monde de l'adolescence et du lycée, des amours et des cigarettes, des rencontres et des choix.
De source sûre (Art-Rock), il est formellement interdit de citer certains noms sur un blog de musique qui se veut un tant soit peu sérieux. C'est pourquoi il m'est impossible de dire que j'ai découvert Bryan Adams avant Kevin Costner, avec Hearts on Fire, et que je distille l'album Into The Fire à mes copines qui en échangent me refourguent leur 101 de Depeche Mode.
Et bien que nous ayons tous déjà hurlé en levant la jambe pendant les balloches sur Sunday bloody sunday, il est strictement interdit d'écrire avec sérieux la lettre et le chiffre : U2.
Pourtant, dès 1987, ils ont déjà réussi à enregistrer l'album parfait : à la production, Eno & Lanois (et Steve Lillywhite et Flood dans l'ombre), à la photo Corbijn - que des manchots - et autant de singles imparables : Where The Streets Have No Name, I Still Haven't Found (What I'm Looking For) ou With Or Without You.
Les petits gars dublinois de la new-wave rebelle découvre les grands espaces et le folk américains, choc des genres et des cultures.
Si en 1987, je suis trop jeune pour me rendre compte de l'impact (sortent la même année Document de REM ("qui ?" de l'époque) et les Smiths ne sont pas loin), il me semble que le groupe est pourtant respecté par une tranche importante de la population, pointue ou grand public.
Quand sort Rattle & Hum, c'est le buzz total à la radio à la télévision. On y voit le très beau clip de All I Want Is You, des extraits du film événement et éponyme qui retrace la tournée du groupe aux Etats-Unis, on y entend l'incroyable version gospel de I Still Haven't Found.
Et de me précipiter pour me procurer le si beau double-album. J'en apprends les paroles par coeur et m'obstine à me laisser pousser les cheveux façon The Edge. J'ai trouvé un genre, un style. Et cette année-là, même si j'assiste à mon deuxième concert d'un groupe fétiche (Midnight Oil, mai 1990 - tournée Blue Sky Mine), U2 devient le grand référent, mainstream sans ridicule, efficace dans les mélodies comme dans les textes (Hawkmoon 269).
Peuvent alors disparaître les années 80, les années collège, les années d'enfance, s'ouvre le monde de l'adolescence et du lycée, des amours et des cigarettes, des rencontres et des choix.