Le Swing Mélancolique
Oui bon d'accord.
C'est vrai.
J'ai été un peu long à la détente !
Mais du coup, je vous propose un bond dans le temps de presque 17 ans.
Au début, je voulais faire une analyse détaillée de chaque morceau du nouvel album de Loney Dear, Dear John.
Mais comme j'ai trouvé énormément de similitudes entre chaque construction et développement, plutôt faire l'article sans véritablement de fil conducteur.
Dire combien on se laisse porter par les morceaux d'Emil, mon nouvel ami.
Il a le timbre mélancolique, Emil.
Il n'a pas franchement l'air rigolo, le gars Emil, au premier abord auditif.
Une voix à la limite du chevrotant, dans des aigüs nasillards qui pourraient en faire fuir plus d'un.
C'est pas la franche rigolade non plus dans les textes apparemment : "hole in the heart" et au moins 120 aéroports par album, qui en disent encore plus long sur les envies de départ du garçon.
Emil, il travaille soit disant tout seul chez lui, depuis au moins 3 albums (manquerait plus que je vérifie mes sources) : Sologne, Loney Noir et maintenant Dear John. Je ne me suis d'ailleurs penché réellement sur son cas qu'à la sortie de Loney Noir en écoutant Sologne. Que j'ai fort aimé. Il y avait alors déjà cette patte reconnaissable entre toutes.
Le service promotionnel d'EMI ayant fait un très bon travail, j'ai reçu le disque il y a près d'un mois - ce qui est rare de nos jours (où les disques promotionnels se font de plus en plus rares, des fois qu'on puisse écouter et aimer un disque !) et j'ai eu beaucoup de mal, dans la morosité des sorties de début de janvier, à l'ôter de ma platine.
Disons le tout net, je trouve cet album excellent.
Cette façon de construire un disque sur une urgence métronomique proche d'un swing incessant, dans les morceaux les plus calmes comme dans ceux les plus enlevés, en arrière-plan comme aux premières loges, rythmique merveilleusement mêlée à cette voix si mélancolique d'Emil, cette façon provoque donc chez moi le frisson imparable qui me fait aimer un disque.
On pourrait reprocher à Emil justement ces constructions un peu systématiques des morceaux, mais chacun recèle alors une petite idée originale (sifflets sur I Was Only Going Out ou rythme trance sur Under A Silent Sea) qui enjolive d'un fort belle manière la richesse mélodique entêtante de ce disque.
A mon sens (mes sens), le meilleur morceau du disque est ainsi Summers qui propose toute la palette de la force de Loney Dear, avec la montée en puissance sur nappe de synthé, un harmonica de nulle part et cette fin qui n'en finit pas, comme un John & Mary de Palmer, sans la froideur des 80's mais dans la chaleur de Suède (Si ! et sic).
Il y a quand même du bonheur chez Loney Dear, et c'est exactement cela qui fait la force de ce disque : on a devant nous un dépressif suédois qui nous distille du bonheur à grand coup de swing mélancolique. La jolie personne qui lui sert de choriste ne s'y trompe pas qu'elle en arbore un sourire permanent pendant le Concert à Emporter et de même sur scène, pour ce que j'ai pu en goûter il y a un an au Transbordeur.
Le sourire scotché.
Et si j'ai commencé ce blog il y a quelques mois pour essayer de retracer un parcours musical de trente ans, et comprendre les tenants et les aboutissants des mes goûts musicaux à l'heure où j'écris, la stimulation parfaite des mes sens dans la conjonction des timbres, des rythmes, des mélodies et des textes interprétés, je crois que ce disque répond parfaitement à cette recherche, en venant ébranler une sensibilité profonde.
C'est un peu tout ce que j'aime en musique : la nostalgie d'un passé onirique et figuré.
La capacité de la musique à réveiller chez moi, en moi, des souvenirs imaginaires.
LONEY DEAR Dear John (EMI) Sortie française sur suport réel 02.03.09
PS: je m'"attaquerai" la prochaine fois à Jeremy Warmsley
Patience et courage !
C'est vrai.
J'ai été un peu long à la détente !
Mais du coup, je vous propose un bond dans le temps de presque 17 ans.
Au début, je voulais faire une analyse détaillée de chaque morceau du nouvel album de Loney Dear, Dear John.
Mais comme j'ai trouvé énormément de similitudes entre chaque construction et développement, plutôt faire l'article sans véritablement de fil conducteur.
Dire combien on se laisse porter par les morceaux d'Emil, mon nouvel ami.
Il a le timbre mélancolique, Emil.
Il n'a pas franchement l'air rigolo, le gars Emil, au premier abord auditif.
Une voix à la limite du chevrotant, dans des aigüs nasillards qui pourraient en faire fuir plus d'un.
C'est pas la franche rigolade non plus dans les textes apparemment : "hole in the heart" et au moins 120 aéroports par album, qui en disent encore plus long sur les envies de départ du garçon.
Emil, il travaille soit disant tout seul chez lui, depuis au moins 3 albums (manquerait plus que je vérifie mes sources) : Sologne, Loney Noir et maintenant Dear John. Je ne me suis d'ailleurs penché réellement sur son cas qu'à la sortie de Loney Noir en écoutant Sologne. Que j'ai fort aimé. Il y avait alors déjà cette patte reconnaissable entre toutes.
Le service promotionnel d'EMI ayant fait un très bon travail, j'ai reçu le disque il y a près d'un mois - ce qui est rare de nos jours (où les disques promotionnels se font de plus en plus rares, des fois qu'on puisse écouter et aimer un disque !) et j'ai eu beaucoup de mal, dans la morosité des sorties de début de janvier, à l'ôter de ma platine.
Disons le tout net, je trouve cet album excellent.
Cette façon de construire un disque sur une urgence métronomique proche d'un swing incessant, dans les morceaux les plus calmes comme dans ceux les plus enlevés, en arrière-plan comme aux premières loges, rythmique merveilleusement mêlée à cette voix si mélancolique d'Emil, cette façon provoque donc chez moi le frisson imparable qui me fait aimer un disque.
On pourrait reprocher à Emil justement ces constructions un peu systématiques des morceaux, mais chacun recèle alors une petite idée originale (sifflets sur I Was Only Going Out ou rythme trance sur Under A Silent Sea) qui enjolive d'un fort belle manière la richesse mélodique entêtante de ce disque.
A mon sens (mes sens), le meilleur morceau du disque est ainsi Summers qui propose toute la palette de la force de Loney Dear, avec la montée en puissance sur nappe de synthé, un harmonica de nulle part et cette fin qui n'en finit pas, comme un John & Mary de Palmer, sans la froideur des 80's mais dans la chaleur de Suède (Si ! et sic).
Il y a quand même du bonheur chez Loney Dear, et c'est exactement cela qui fait la force de ce disque : on a devant nous un dépressif suédois qui nous distille du bonheur à grand coup de swing mélancolique. La jolie personne qui lui sert de choriste ne s'y trompe pas qu'elle en arbore un sourire permanent pendant le Concert à Emporter et de même sur scène, pour ce que j'ai pu en goûter il y a un an au Transbordeur.
Le sourire scotché.
Et si j'ai commencé ce blog il y a quelques mois pour essayer de retracer un parcours musical de trente ans, et comprendre les tenants et les aboutissants des mes goûts musicaux à l'heure où j'écris, la stimulation parfaite des mes sens dans la conjonction des timbres, des rythmes, des mélodies et des textes interprétés, je crois que ce disque répond parfaitement à cette recherche, en venant ébranler une sensibilité profonde.
C'est un peu tout ce que j'aime en musique : la nostalgie d'un passé onirique et figuré.
La capacité de la musique à réveiller chez moi, en moi, des souvenirs imaginaires.
LONEY DEAR Dear John (EMI) Sortie française sur suport réel 02.03.09
PS: je m'"attaquerai" la prochaine fois à Jeremy Warmsley
Patience et courage !