welcome to the 80's (II)

Publié le par yosemite.

Vous aurez certainement remarqué que jusqu'à présent, ces élucubrations de morceaux épars ne suivent aucune logique ni pertinente dans leur orientation artistique ni même sur celle de l'axe du temps. Ainsi en va-t-il de la force de la pop music.
Des singles, des singles, des singles.
Un petit truc accrocheur, une mélodie, une trouvaille d'arrangement, le tout bien emballé. C'est grâce à NRJ que je vais forger mes bases pop rock anglo-saxonnes sans vergogne. A l'époque, l'insupportable radio d'aujourd'hui programme beaucoup de musique, de qualité, sans blabla ni trop de publicités. J'y ai découvert aussi bien Noir Désir que Simple Minds, la Mano Negra ou les Silencers.

A l'époque, je guettais avec avidité un de ces morceaux qui donne le frisson, qui tire la larme à l'oeil.
Comment résister à On the turning away de Pink Floyd ?



Si mes parents n'aiment pas la musique qui fait trop de bruit, ils peuvent être rassurés de leur fils qui ne jure que par cette balade non. ce slow non. ce lent morceau de rock un peu planant avec sa coupure, sa reprise lyrique, cette voix et son solo de guitare. Tant et si bien que A momentary lapse of reason, et d'aussi loin qu'il m'en souvienne, a été le premier album qu'on m'ait offert. Pochette singulière et peut-être angoissante - tous ces lits sur une plage, un homme assis, au loin des chiens - et donc première approche critique visuelle. (Qui se soucie de la pochette de Baltimora Tarzan boy à mon âge ?)
Quant au contenu, il me déstabilise. D'abord, tout n'est pas lent et calme comme l'extrait que je connais. Tout n'est pas aussi mélodieux non plus (Dogs of war). Point trop d'accroche facile sur les autres morceaux sauf peut-être Learning to fly. En plus, il n'y a pas que des chansons : des hommes en barque traversent ma chambre !






Si maintenant ce disque ne fait plus partie de mon top 25, il a tout l'honneur de poser le premier les questions esthétiques, de déséquilibrer les appuis fondamentaux, de creuser le premier le sillon qui depuis devenu faille, inéxorablement et dans la lente séparation de ses lignes de rupture, engloutit et avale.


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Ah, On the turning away... en effet, dur d'y résister (enfin, sauf si on a été un fan du Floyd des années 70 avant d'entendre cet album)<br /> Moi aussi, cette chanson m'a vraiment marqué... mais bon, quand je suis devenu un grand fan de Pink Floyd, après, ça a changé... le Floyd des années 80-90, c'est devenu une grosse machine lisse, new-age et consensuelle... il n'empêche que lorsque j'entends On The Turning Away, c'est toujours beaucoup de nostalgie qui revient, et je ne pourrais jamais détester cette chanson...
Répondre