welcome to The 80's (V)

Publié le par yosemite.

Comme je ne me dépatouille pas très bien de mes dates, mettons greligrelots grosso modo que nous nous retrouvons maintenant en 1988.
Mon frère commence commence à vivre sa vie d'internat, ce qui mine de rien aura son importance. La petite ville de province et son lycée qu'il fréquente sont une nouvelle porte ouverte vers l'extérieur et la diversité. Car le gars a quelques potes de chambrée qui ne viennent pas des mêmes horizons ni sociaux-culturels ni musicaux donc.
Si  Beds are burning tourne depuis un certain temps sur les ondes françaises avec le succès qu'on sait, et avec ce 45trs c'est tout le mythe australien qui voyage, celui des grands espaces d'un lointain inconnu, c'est aussi et encore (cf. Johnny Clegg) celui d'un engagement : paix des peuples et santé de notre chère planète.
Mes progrès sont autant politiques que musicaux. Cette fois-ci, c'est l'artillerie un peu plus lourde du rock dit "australien" (Saints ? Hoodoo Gurus ? Inxs ? AcDc ? Go-Betweens ? Kylie Minogue ?) : guitares en avant et binaire de sérieuse facture.
J'ai attendu tous les vendredis soirs que mon frère rentre de sa trop longue semaine avec l'espoir qu'il ramène à chaque fois et pour deux courts jours la cassette de Diesel & Dust qu'un copain lui prête. Il y a là un véritable souvenir du bonheur de découvrir d'autres morceaux que ceux programmés en radio et la véritable perception de l'idée d'album en tant que tel, avec l'ordre de ses chansons et leur enchaînement, que tout ceci est réfléchi et mis en scène : la doublette Arctic World / Warakurna et la façon dont ils se fondent l'un dans l'autre aux arpèges de l'intro du deuxième morceau me feront longtemps me relever la nuit.
Malheureusement, mon frère ne peut résolument pas emprunter cette cassette tous les week-ends, à mon grand dam.




Cet album crée par son absence le premier véritable désir de posséder un disque absolument, quand les semaines sans pouvoir l'écouter paraissent longues et fades, créent un manque presque physique, jusqu'au Noël suivant (presqu'un an après la sortie de l'album) quand le père du même nom, devant mon hebdomadaire mine déconfite finira par m'offrir le vinyle tant convoité. La seule déception pourtant : Gunbarrel Highway, qui clot l'album, ne figure que sur les versions cassette et CD. (On le retrouvera heureusement en face B du 45trs de Beds are burning). Déjà les premières facéties contrariantes des majors !
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V
Ah ! Quel bonheur de réentendre ces bonnes vieilles chansons de midnight Oil et mon premier disque acheté sur le marché de Tarare était pour moi aussi le brothers in arms... merci !
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Y
<br /> mais de rien !<br /> et merci de passer faire un tour !<br /> <br /> <br />